La diarrhée chronique chez le chien

LA DIARRHÉE CHRONIQUE CHEZ LE CHIEN

Une diarrhée chronique est définie par l’émission de selles trop liquides et/ou trop fréquentes, évoluant depuis plus de 15 jours. Il s’agit d’un motif de consultation fréquent impliquant un large éventail de causes.

Les mécanismes physiologiques de la diarrhée, qu’elle soit aiguë ou chronique, sont identiques. La distinction des symptômes entre les diarrhées de l’intestin grêle et les diarrhées du colon, qu’elles soient aiguës ou chroniques, est également identiques. Ces informations sont fournies dans la fiche. « Les diarrhées aiguës du chien ».

En revanche, les causes de diarrhées chroniques sont très différentes de celles de diarrhées aiguës.

L’insuffisance pancréatique exocrine
L’insuffisance pancréatique exocrine est une maladie rare, qui touche le jeune adulte de moins de cinq ans. Une prédisposition est notée chez le berger allemand. Les enzymes sécrétées par le pancréas exocrine sont indispensables à la digestion et à l’absorption des protéines, des glucides et des lipides : une insuffisance de sécrétion d’enzymes induit une insuffisance de digestion et d’assimilation des aliments.

Cette maladie se manifeste donc par une diarrhée mais également par un amaigrissement et une augmentation de l’appétit de façon compensatoire. La diarrhée est assez caractéristique : selles très molles de type bouse et de coloration très claire, approchant la couleur mastic. Les enzymes pancréatiques jouent également un rôle dans l’équilibre de la microflore intestinale ; leur absence est à l’origine d’une prolifération bactérienne qui aggrave la diarrhée.

Le diagnostic de cette maladie nécessite un bilan sanguin et des examens de laboratoire. Le traitement repose sur la prescription d’une alimentation hautement digestible et d’une complémentation enzymatique qui seront maintenues à vie. En début de traitement, pour lutter contre les proliférations bactériennes, une antibiothérapie peut s’avérer nécessaire.

L’insuffisance hépatobiliaire
La bile contient des acides biliaires qui contribuent à la digestion des graisses. Un obstacle à son écoulement (obstruction des voies biliaires, tumeur) peut être à l’origine d’une diarrhée caractérisée par une décoloration des selles et souvent associée à d’autres symptômes : liquide dans le ventre, jaunisse, vomissements.

Le syndrome de prolifération bactérienne
La prolifération chronique de bactéries au niveau de l’intestin grêle est une maladie fréquente et grave, frappant de nombreuses races de chiens. Elle est à l’origine de l’apparition d’une diarrhée souvent profuse accompagnée d’un amaigrissement, signe de mal assimilation intestinale.

Cette prolifération est favorisée par des troubles de la motricité du tube digestif, par des lésions obstructives du tube digestif (tumeurs), par des déficits immunitaires au niveau des cellules intestinales, par une diminution ou un défaut de sécrétion des enzymes digestives biliaires ou pancréatiques, ou par une maladie inflammatoire chronique du tube digestif.

Elle est combattue par l’administration d’antibiotiques et la gestion des effets secondaires de la diarrhée.

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales sont aussi appelées « MICI » et sont caractérisées par une infiltration des cellules intestinales par différentes cellules inflammatoires (globules blancs de différentes familles). Elles sont la première cause de diarrhée chronique chez le chien. Elles peuvent avoir une origine identifiable (bactéries, parasites, allergie alimentaire, prolifération bactérienne) ou non et sont alors dites idiopathiques.

Le diagnostic de ces maladies est histologique c’est-à-dire qu’il nécessite de réaliser des prélèvements de la muqueuse intestinale (par fibroscopie ou au cours d’une intervention chirurgicale) qui seront envoyés au laboratoire pour identifier les cellules. On élimine également toutes les autres causes de diarrhée.

Le traitement diététique est la base du traitement des entérites chroniques et vise à réduire la stimulation du système immunitaire au niveau digestif : il faut favoriser une alimentation sans conservateur, sans colorant, avec des protéines de haute valeur biologique, très digestibles, apportées sous forme de petits polypeptides d’acides aminés. L’utilisation de certains acides gras (omega 3) est recommandée. Les fibres sont bénéfiques car elles absorbent l’excès d’eau et neutralisent les toxines bactériennes.

La vermifugation est obligatoire et systématique.

Les antibiotiques sont utilisés pour contrôler la prolifération bactérienne anormale dans le tube digestif.

Les anti-inflammatoires de la famille des corticoïdes sont utilisés avec succès dans ces maladies. Ils doivent être cependant prescrits avec parcimonie et ne sont qu’un complément aux autres mesures thérapeutiques ; le but est de diminuer l’inflammation au niveau du tube digestif et de pouvoir limiter ce traitement le plus rapidement possible. D’autres molécules modulant le système immunitaire peuvent être proposées : les immunomodulateurs ou immunosupresseurs (azathioprine, ciclosporine).

Il s’agit de maladies graves et invalidantes dont le traitement est long et coûteux et dont certaines mesures seront maintenues toute la vie de l’animal, avec parfois des périodes de rechute.

La colite histiocytaire ulcérative
La colite histiocytaire ulcérative est une maladie inflammatoire chronique du côlon, qui touche surtout le jeune boxer mais également d’autres races (Mastiff, Doberman, Pinscher, Bulldog). Elle se caractérise par une diarrhée chronique, du sang en nature dans les selles et une perte de poids importante liée à la présence d’ulcères sur la muqueuse du côlon. Son origine est inconnue, les traitements sont souvent sans effet et le pronostic en est assez sombre.

L’insuffisance pancréatique exocrine
L’insuffisance pancréatique exocrine est une maladie rare, qui touche le jeune adulte de moins de cinq ans. Une prédisposition est notée chez le berger allemand. Les enzymes sécrétées par le pancréas exocrine sont indispensables à la digestion et à l’absorption des protéines, des glucides et des lipides : une insuffisance de sécrétion d’enzymes induit une insuffisance de digestion et d’assimilation des aliments.

Cette maladie se manifeste donc par une diarrhée mais également par un amaigrissement et une augmentation de l’appétit de façon compensatoire. La diarrhée est assez caractéristique : selles très molles de type bouse et de coloration très claire, approchant la couleur mastic. Les enzymes pancréatiques jouent également un rôle dans l’équilibre de la microflore intestinale ; leur absence est à l’origine d’une prolifération bactérienne qui aggrave la diarrhée.

Le diagnostic de cette maladie nécessite un bilan sanguin et des examens de laboratoire. Le traitement repose sur la prescription d’une alimentation hautement digestible et d’une complémentation enzymatique qui seront maintenues à vie. En début de traitement, pour lutter contre les proliférations bactériennes, une antibiothérapie peut s’avérer nécessaire.

L’insuffisance hépatobiliaire
La bile contient des acides biliaires qui contribuent à la digestion des graisses. Un obstacle à son écoulement (obstruction des voies biliaires, tumeur) peut être à l’origine d’une diarrhée caractérisée par une décoloration des selles et souvent associée à d’autres symptômes : liquide dans le ventre, jaunisse, vomissements.

Le syndrome de prolifération bactérienne
La prolifération chronique de bactéries au niveau de l’intestin grêle est une maladie fréquente et grave, frappant de nombreuses races de chiens. Elle est à l’origine de l’apparition d’une diarrhée souvent profuse accompagnée d’un amaigrissement, signe de mal assimilation intestinale.

Cette prolifération est favorisée par des troubles de la motricité du tube digestif, par des lésions obstructives du tube digestif (tumeurs), par des déficits immunitaires au niveau des cellules intestinales, par une diminution ou un défaut de sécrétion des enzymes digestives biliaires ou pancréatiques, ou par une maladie inflammatoire chronique du tube digestif.

Elle est combattue par l’administration d’antibiotiques et la gestion des effets secondaires de la diarrhée.

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales sont aussi appelées « MICI » et sont caractérisées par une infiltration des cellules intestinales par différentes cellules inflammatoires (globules blancs de différentes familles). Elles sont la première cause de diarrhée chronique chez le chien. Elles peuvent avoir une origine identifiable (bactéries, parasites, allergie alimentaire, prolifération bactérienne) ou non et sont alors dites idiopathiques.

Le diagnostic de ces maladies est histologique c’est-à-dire qu’il nécessite de réaliser des prélèvements de la muqueuse intestinale (par fibroscopie ou au cours d’une intervention chirurgicale) qui seront envoyés au laboratoire pour identifier les cellules. On élimine également toutes les autres causes de diarrhée.

Le traitement diététique est la base du traitement des entérites chroniques et vise à réduire la stimulation du système immunitaire au niveau digestif : il faut favoriser une alimentation sans conservateur, sans colorant, avec des protéines de haute valeur biologique, très digestibles, apportées sous forme de petits polypeptides d’acides aminés. L’utilisation de certains acides gras (omega 3) est recommandée. Les fibres sont bénéfiques car elles absorbent l’excès d’eau et neutralisent les toxines bactériennes.

La vermifugation est obligatoire et systématique.

Les antibiotiques sont utilisés pour contrôler la prolifération bactérienne anormale dans le tube digestif.

Les anti-inflammatoires de la famille des corticoïdes sont utilisés avec succès dans ces maladies. Ils doivent être cependant prescrits avec parcimonie et ne sont qu’un complément aux autres mesures thérapeutiques ; le but est de diminuer l’inflammation au niveau du tube digestif et de pouvoir limiter ce traitement le plus rapidement possible. D’autres molécules modulant le système immunitaire peuvent être proposées : les immunomodulateurs ou immunosupresseurs (azathioprine, ciclosporine).

Il s’agit de maladies graves et invalidantes dont le traitement est long et coûteux et dont certaines mesures seront maintenues toute la vie de l’animal, avec parfois des périodes de rechute.

La colite histiocytaire ulcérative
La colite histiocytaire ulcérative est une maladie inflammatoire chronique du côlon, qui touche surtout le jeune boxer mais également d’autres races (Mastiff, Doberman, Pinscher, Bulldog). Elle se caractérise par une diarrhée chronique, du sang en nature dans les selles et une perte de poids importante liée à la présence d’ulcères sur la muqueuse du côlon. Son origine est inconnue, les traitements sont souvent sans effet et le pronostic en est assez sombre.

Les tumeurs digestives
Les tumeurs digestives sont relativement rares chez les carnivores domestiques. Les signes cliniques (selles moulées comportant des traces de sang) apparaissent tardivement dans l’évolution de la maladie.

Les entéropathies exsudatives
On appelle entéropathie exsudative une maladie de l’intestin induite par une fuite de protéines dont l’origine est un défaut de drainage des voies lymphatiques ou la conséquence de lésions intestinales.

Différentes maladies en seront la cause :

Lymphangiectasie intestinale (dilatation des vaisseaux lymphatiques au sein de la muqueuse intestinale).
Ulcérations intestinales.
Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
Lésion tumorale.
Infection parasitaire.
Corps étranger.
Entérite bactérienne.
Lupus érythémateux systémique.
Insuffisance cardiaque droite.

Les signes cliniques les plus fréquents sont une diarrhée plutôt liquide, « graisseuse », parfois intermittente et associée à une perte de poids. Des œdèmes ou des troubles respiratoires peuvent accompagner ces maladies.

Principes de traitement des diarrhées chroniques
Toute diarrhée chronique entraîne une déstabilisation de l’écosystème digestif et des lésions au niveau de la muqueuse intestinale ce qui aggrave et fait perdurer les symptômes.

La flore intestinale est maintenue en équilibre par :

– Les sécrétions acides de l’estomac qui régulent la population des bactéries ingérées.
– La motricité de l’intestin.
– Le mucus intestinal, empêchant les bactéries pathogènes de s’accrocher à l’épithélium.
– Les bactéries de la flore normale sont capables de s’opposer à l’implantation et à la multiplication des bactéries pathogènes ce qui a un effet barrière.
– Les sécrétions biliaires et des enzymes pancréatiques ont un pouvoir antibactérien.
– Le système immunitaire régule et maintient cet écosystème.

Le traitement d’une diarrhée chronique vise donc à traiter la cause lorsqu’elle est identifiée et à traiter ses effets secondaires.

On utilise des modificateurs du transit (spasmolytiques) pour ralentir le transit, réduire la quantité de matières fécales émises et permettre la réabsorption de l’eau. Des pansements intestinaux à base de kaolin, de pectine ou de smectite sont prescrits. Le charbon activé présente des propriétés captatrices et absorbantes.

On administre également des enzymes, des probiotiques, des ferments lactiques ou des levures en complément pour restaurer l’équilibre de la flore intestinale.

Les antibiotiques sont mis en place dans des situations spécifiques :

– Dans les affections entraînant des lésions sévères de la muqueuse intestinale et prédisposant à la multiplication des bactéries (parvovirose, gastro-entérite hémorragique).
– Lors d’infections intestinales à germes pathogènes : salmonelles, Campylobacter, Clostridies, Yersinia, Escherichia coli pathogènes.
– Lors de prolifération bactérienne chronique au niveau de l’intestin grêle ou de maladie inflammatoire favorisant les proliférations.
– Lors d’hépatite infectieuse.

La diététique fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique des diarrhées chroniques. L’alimentation influence la morphologie et la physiologie du tube digestif (renouvellement des cellules, sécrétions du mucus, absorption d’eau et électrolyte, péristaltisme, flore intestinale). On adaptera l’alimentation type de diarrhées.

Les anti-inflammatoires de la famille des corticoïdes sont souvent utilisés pour réduire l’inflammation et la stimulation immunitaire au niveau du tube digestif. Ils sont peu onéreux et relativement efficaces. Leur utilisation doit être réduite au strict nécessaire.

En cas d’échec des corticoïdes, on peut avoir recours aux immunosuppresseurs.

Le diagnostic de la cause des diarrhées chroniques est parfois difficile et demande des examens complémentaires coûteux.

Le traitement est souvent long et certaines mesures doivent parfois être poursuivies toute la vie de l’animal.